|
Administrateur
|
La barque des Redmen de McGill flottait dangereusement entre les récifs, d'années en années, risquant de sombrer une fois pour toutes. Soudain dans la longue nuit une lueur est apparue, celle d'un phare. Le phare en question avait pour nom Ronald Hilaire. La venue de cet entraîneur en chef a tout changé. En 2016, à sa deuxième saison à la barre de l'équipe, Hilaire a mené les Redmen à une fiche de .500 (4-4) pour la première fois depuis 2004, à une première présence en ronde éliminatoire depuis 2006.
UN BIJOU
Il y a quelques années les Redmen souhaitaient quitter le circuit universitaire du Québec pour celui de l'Ontario. Sous la gouverne de Hilaire il n'en sera jamais question. «Jouer au Québec c'est possédé un bijou. À McGill on exige l'excellence sur le plan académique, mais il faut aussi l'exiger sur le plan sportif. C'est ici au Québec qu'on retrouve l'excellence au football.»
L'ambiance a beaucoup changé chez les Redmen. Hilaire y est pour quelque chose: «Chez les Redmen personne n'est assuré de son poste. Si une recrue joue mieux qu'un vétéran elle héritera du poste de partant. La plupart de nos joueurs ne feront pas carrière au football professionnel, mais ils seront mentalement prêts à vivre dans un milieu de travail compétitif, où les plus efficaces, peu importe leurs années d'expérience, occuperont des postes importants.»
AU QUÉBEC D'ABORD
Lors du dernier match face aux Stingers de Concordia seulement huit joueurs chez les Redmen n'étaient pas du Québec. Hilaire a vite compris qu'on ne pouvait livrer bataille à des bazookas avec des tire-pois. «Nous chercherons toujours à recruter des joueurs de l'extérieur du Québec mais avec de bons gabarits. Notre système d'éducation étant différent de ceux hors du Québec, nos gars sont plus vieux, donc plus mâtures physiquement. Il nous faut donc repêcher davantage chez nous», confie Hilaire.
FORTS MENTALEMENT
Samedi dernier les Redmen ont été humiliés 68-16 par les Stingers de Concordia. Les coaches n'ont toutefois pas eu à remonter le moral de leurs troupiers. «Ils ont revu le film de la rencontre, réalisé leurs erreurs d'exécution, ça ne donnait rien de taper sur le clou par des remontrances», précise le grand patron des «rouges».
DEPUIS 2002...MAIS
Vendredi soir, les jeunes Redmen recevront la visite des Carabins de l'Université de Montréal et feront face à une 20ième défaite consécutive contre les Bleus. La dernière victoire des Redmen contre les gars de l'autre côté du Mont-Royal remonte à 2002.
Hilaire réplique: «Lors de notre dernière défaite (13-0) nous avions bien exécuté. Au football tout dépend de l'exécution. Samedi dernier le Vert & Or de l'Université ont livré belle bataille...sait-on jamais.»
-30-
|
Verrouillé
